Ma critique "Libération" de la semaine

10 juin 2008

Un billet cinéma pour changer !
Je télécharge J'ai Toujours Rêvé d'Être Un Gangster de Samuel Benchetrit parce que j’ai la flemme de le louer au coin de la rue.
Je lance le fichier avi ...

Un porno français tourné par des amateurs, caméra au poing (non sans rappeler C’est Arrivé Près de Chez Vous, le bon mauvais goût en moins), avec des junkies qu'on croirait ramassées Boulevard Ney. Ca commence pourtant pas trop mal avec une pipe dans un RER en marche, à la sauvette pissque probablement tourné sans autorisation. On se dit : « Chouette ! La caméra invisible ! ». On se surprend en train de rêver de Jacques Rouland producteur de films à caractère sexuel explicite qui nous ferait des gags hilarant dans le style de la pipe à la neige ou du coup du kangourou (vieilles gaudrioles de putes).
Mais ça s'essouffle vite. La mauvaise prise de son et le cadrage approximatif font que le côté scénarisé qu'ils ont voulu donner au film tombe complètement à l'eau.
Il n’en demeure pas moins beaucoup de scènes d'action, mais les amateurs de sensations fortes resteront sur leur faim. Les cascades sont risibles et l'équilibrisme ne dépasse pas le stade de la levrette sur le bord d'un lit de camp dans un squat.
Bref, très décevant. Je m'attendais à mieux de la part de Benchetrit.

Là, je suis en train de télécharger Trous, boules et queues, la trilogie du billard. Avec un peu de chance, demain, je vous ferais donc une chronique sur Le Vieux fusil avec Noiret.

Pour les incultes, récapitulation : 1. La pipe à la neige consiste au procédé fort vicieux mais non moins vengeur de l’arroseur arrosé. En pratique, cela se traduit par la madame qui fait semblant d’avaler, mais qui se redresse brusquement et recrache tout à la figure du monsieur.
2. Le coup du kangourou, à ne pas confondre avec le coup du boomerang, qui sonne tout aussi aborigène mais qui n’a rien à voir, est une farce courante qui consiste à faire payer le monsieur à l’avance, à lui descendre le pantalon jusqu’au cheville et à partir en courant. Le nom de cette arnaque s’impose de lui-même quand on contemple la démarche chancelante et hasardeuse du monsieur qui tente désespérément de récupérer sinon la madame, au moins son pognon.